En parallèle de son exposition new-yorkaise "Good Fences
Make Good Neighbors", Ai Weiwei mettra en vente sur eBay deux œuvres sur
le même thème au profit du Public Art Fund.
Dans l'exposition, Ai Weiwei utilise les barrières de sécurité comme
symbole de la crise internationale des réfugiés. Du 12 octobre au mois
de février, cet événement présentera une série d'installations et
diverses œuvres dans plus de 300 sites de la ville de New York et ses
cinq quartiers.
Ai Weiwei soutient cette exposition avec une vente aux enchères d'œuvres
sur eBay au profit du Public Art Fund, qui présente "Good Fences Make
Good Neighbors" comme l'apogée de cette année marquée par son 40e
anniversaire.
Du 17 au 27 octobre, deux œuvres d'Ai Weiwei seront mises en vente. La
première intitulée "Odyssey", un tirage de 24" x36" qui dépeint la crise
des réfugiés dans le style des frises gréco-romaines. Cette œuvre sera
mise à prix à 100 dollars. La seconde, intitulée "Artist's Hand", n'est
autre qu'un moulage de la main de l'artiste qui rappelle la série "Study
of Perspective" de Weiwei, dans laquelle il avait photographié de
grands monuments auxquels il faisait un doigt d'honneur, signe de son
rejet de l'autorité et de l'oppression et pour signifier son soutien à
l'expression individuelle. Les deux œuvres seront proposées en quantité limitée sur eBay.
La rétrospective “Ai Weiwei. D’ailleurs c’est toujours les autres”
expose 42 oeuvres du plus grand artiste chinois contemporain dans cinq
musées de Lausanne.
Pour ses 60 ans, Ai Weiwei s'est fait offrir un palais, et cinq
musées. Pas moins ! Le géant chinois de l'art contemporain inaugurait,
le 20 septembre dernier, la rétrospective qui lui est consacrée
au Palais de Rumine à Lausanne, majestueux édifice néo-florentin qui
regroupe en son sein les musées cantonaux des Beaux-Arts (mcb-a), de
zoologie, d'archéologie et d'histoire, le musée monétaire et le musée de
géologie. Sans oublier une partie de la bibliothèque universitaire.
Offrir ? Littéralement. Son ami de longue date et directeur depuis 2007 du mcb-a Bernard Fibicher l’a convié à « parasiter »
l’établissement en y installant au fil des salles quarante-deux de ses
oeuvres parfois gigantesques, à l’image de ce dragon cerf-volant aux
couleurs flamboyantes qui surplombe le musée de zoologie, trônant
au-dessus des vitrines d’oiseaux soigneusement alignés. « C’est la première fois que je mélange autant mon travail à d’autres pratiques et c’est très excitant, confessait Ai Weiwei lors de la conférence de presse qui accompagnait sa venue. Pour moi, le musée a besoin de quelques touches pour mieux donner à voir ce qui existe ».
Et pour ménager quelques surprises dérangeantes, comme ces trois Ai
Weiwei géants. A savoir, un tryptique photographique en noir et blanc
représentant l’artiste. Sur le premier panneau, il tient une
urne vieille de plusieurs millénaires, issue de la dynastie chinoise des
Han. Sur le deuxième il la lâche. Et sur le dernier, elle est brisée.
Triple symbole : ce geste signifie à la fois le besoin de se libérer
d’un passé devenu trop encombrant. Il fait aussi référence à deux
épisodes de destruction massive du patrimoine culturel chinois : la
Révolution culturelle de Mao Zedong (1966-68) et le
virage néo-libéral de Deng Xiaoping qui, de retour sur la scène
politique chinoise dans les années 90, incita les Chinois à s’enrichir.
Quoi de plus étonnant aussi que de découvrir non loin, posé au milieu de
pierres anciennes un smartphone en jade noir, roche semi-précieuse qui
longtemps, symbolisa en Chine le pouvoir absolu de l’Empereur.
« Transfigurés » par la présence de ces oeuvres inédites, les cinq
musées redeviennent des espaces politiques où s’exprime la pensée
critique et militante d’Ai Weiwei. Au musée monétaire, on reconnaît
ainsi les treize clichés de la série Exchange, réalisés en 1998
place Saint-Marc à Venise, où l’« artiviste » s’emploie à changer 100
dollars US dans une première monnaie, avant de re-changer la somme
obtenue dans une autre devise, et ainsi de suite... jusqu’à ce qu’il n’y
ait plus assez d’argent pour permettre le change. A la bibliothèque,
on (re)découvre The Black Cover Book, The White Cover Book et The Grey Cover Book.
Ces trois ouvrages (aux couvertures noire, blanche et grise) édités par
Weiwei et publiés en 1994, 95 et 97, mêlaient des reproductions
d’oeuvres de Marcel Duchamp, Jeff Koons, Andy Warhol, Jasper Johns, des
critiques d’art et textes d’historiens de l’art, ou encore des projets
d’artistes chinois. Distribués sous le manteau en Chine, ils
étaient considérés comme dangereux, car ils introduisaient un discours
critique sur l’art, faisant découvrir des territoires artistiques jusque
là inexplorés par la société chinoise.
Et même dans les couloirs du palais, l’artiste a glissé une oeuvre-choc : Tyre
(pneu), une fausse bouée que l’on imagine en plastique léger et
flottant (elle est fait en marbre), hommage aux milliers de réfugiés qui
prennent la mer pour tenter de rallier la Grèce au péril de leurs vies.
Observateur privivilégié de cette situation, il a un temps, installé
son studio artistique sur l’île de Lesbos. « La crise a commencé là-bas, rappelle Ai Weiwei, lui-même fils de réfugié et aujourd’hui exilé à Berlin. Très vite, nous avons déménagé en Turquie, puis dans au moins vingt endroits différents ».
Le parcours redevient classique au musée des Beaux-Arts, où la Corbeille de vélo avec fleurs en porcelaine
ouvre l’exposition. Elle rappelle que Weiwei a été arrêté à Pékin le 3
avril 2011 puis emprisonné 81 jours durant avant d’être libéré sous
caution – mais privé de passeport – jusqu’en 2015. « Pendant son
internement, il faisait déposer quotidiennement des bouquets de fleurs
fraîches dans un panier à vélo situé devant son atelier à Beijing, explique Bernard Fibicher, pour rappeler qu’il était toujours vivant ».
On retrouve aussi ici les grands succès de l’artiste, depuis les
photos de doigts d’honneur réalisés devant des sites emblématiques du
pouvoir ou de la culture (le Colisée, la Tour Eiffel, la Maison
Blanche...) aux inoubliables Graines de tournesol en porcelaine
peintes à la main par 1 500 artisans chinois et dont 13 tonnes sont ici
disposées au sol, comme autant d’individus qui, rassemblés, incarnent
l’humanité entière. Au passage, on notera les ornements du papier peint
bariolé de l’une des salles, qui comporte une référence à Duchamp, idole
de Weiwei : l'oeil bien affuté distinguera les deux « nus » dans les
reflets des caméras ; l'un d'eux est un détail érotique d’Étant donnés : 1° la chute d’eau 2° le gaz d’éclairage…, oeuvre élaborée en secret par Duchamp entre 1946 et 1966. Weiwei a par ailleurs tronqué l’épitaphe « D’ailleurs c’est toujours les autres qui meurent » pour nommer l'exposition.
L’usage de matériaux nobles (jade, porcelaine, marbre, bois de huali,
soie) rappelle que Weiwei n’est pas qu’un homme d’affaires devenu
expert en communication, comme l’affirment ses détracteurs. Il demeure
un architecte et artiste attaché à l’artisanat traditionnel de son pays,
qu’il continue de faire vivre dans ses studios de Berlin (il y est
exilé depuis deux ans avec sa compagne et son fils) et de Beijing (par
ses employés). Il travaille avec les meilleurs artisans, se définissant
lui-même comme un un potentiel « pont entre passé et futur ».
A l'issue de cette rétrospective, le musée des Beaux-Arts fermera ses
portes pour ne les rouvrir qu’à partir de 2019 dans un complexe en
cours de construction au pied de la gare Lausanne. « La fin d'un cycle »,
lâche Bernard Fibicher, songeant à la petite exposition qu'il avait
organisée en 2004 à la Kunsthalle de Berne (il en était alors le
directeur). Il y avait invité un artiste chinois méconnu du grand
public : un certain Ai Weiwei...
L'artiste chinois Ai Weiwei inaugure à New York sa dernière
exposition monumentale. Intitulée "Les bonnes frontières font les bons
voisins", elle entend rendre hommage aux sort des migrants dans une
Amérique qui, depuis l'élection de Trump, n'a de cesse de dresser des
barrières.
‘’Donne-moi tes pauvres, tes exténués / Tes masses innombrables aspirant à vivre libres, / [...] Je dresse ma lumière au-dessus de la porte d’or !’’. Gravé
sur le socle de la statue de la Liberté, les vers d'Emma Lazarus
accueillent depuis 1903 le voyageur entrant dans le port de New York.
C'est peu dire qu'en choisissant la ville pour sa dernière
exposition, l'artiste chinois Ai Weiwei a fait le choix du symbole.
Intitulée Good Fences Make Good Neighbors, dicton anglais
signifiant "Les bonnes barrières font les bons voisins", l'exposition se
compose de 200 installations monumentales, inspirées par la crise
migratoire actuelle. Disséminés dans toute la ville, cages, grillages et
murs se voient déformés, distordus, pour symboliser l'ouverture des
frontières. A Harlem, ce sont les photographies grands formats
d'immigrés new-yorkais qui s'affichent sur les arrêts de bus. Inaugurée
jeudi 12 octobre 2017, l'exposition doit rester en place jusqu'au 11
février 2018, dans une ville qui reste majoritairement favorable à
l'accueil des immigrants, en opposition à la politique menée par le
président Donald Trump. Monumental
A 61 ans, l'ancien dissident chinois, qui fait actuellement l'objet
d'une rétrospective simultanée dans pas moins de cinq musées de
Lausanne, peut se targuer d'une influence grandissante, tant comme
artiste que comme activiste. Comme l'indiquait en 2011 le magazine Art Review en le désignant comme la figure la plus puissante de l'art contemporain : “Son militantisme a rappelé comment l'art peut atteindre un large public et se connecter au monde réel".
C'est que l'artiste chinois a toujours eu la folie des grandeurs. Et
n'en est pas à son coup d'essai dans la mise en lumière de la cause des
réfugiés. Dès 2015, il se rend sur l'île grecque de Lesbos, dans
l'intention de documenter le quotidien des migrants et réfugiés qui y
transitent. En résulte une série de clichés diffusées sur son compte
Instagram, dont un fera polémique
: celui où il reproduit la photographie tristement célèbre d'un petit
garçon syrien, Aylan, échoué face contre terre sur une plage
méditerranéenne.
Ai Weiwei n'en poursuit pas moins ses actions. En 2016, l'artiste rend hommage aux milliers de réfugiés qui meurent en mer avec Tyre (pneu), une fausse bouée de marbre noir d'apparence pourtant si légère, puis avec l'installation Soleil levant,
qui consiste à ensevelir une plage à Lesbos, un musée à Copenhague,
puis un théâtre à Berlin, sous des gilets de sauvetages récupérés sur
les plages grecques. A chaque fois, le même entassement noir et orange,
comme une irruption du drame. Dernière création en date, Human Flow, documentaire consacré à la crise migratoire est sorti au début de l'année 2017. "Tous les murs sont ridicules"
Avec Good Fences, Ai Weiwei entend cette fois pousser un cri
d'alarme contre la tendance au repli sur soi et à la xénophobie qui
caractérisent l'Amérique de Donald Trump. Lui qui a vécu à New York de
1981 à 1993 s'est souvenu lors de son discours d'inauguration d'une "ville où l'on ne se sent jamais étranger".
Et a fustigé la politique américaine actuelle en revenant sur le projet
de renforcer le mur frontalier séparant les États-Unis du Mexique.
Organisée par l'association new-yorkaise The Public Art Fund
et soutenue par les autorités municipales, l'exposition a suscité des
réactions plutôt enthousiastes, dans une ville encore très attaché à sa
tradition d'accueil. Le seul bémol est venue de l'association de
quartier du Washington Square Park, au motif que l'installation d'une
œuvre sous la Grande Arche risquait d'empêcher le traditionnel
accrochage des décorations de Noël... Une bien faible opposition pour
une exposition qui, en dépit de son thème, promet d'être consensuelle.
Ai Weiwei n'a toutefois pas renoncé à son goût pour la provocation.
Œuvre phare de l'exposition, une grande cage circulaire, d'un doré
flamboyant qui tire sur le orange, se dresse à proximité de la Trump
Tower. Comme un pied de nez, voire un doigt d'honneur. "Le président Trump y est le bienvenu, a déclaré l'artiste, avant d'ajouter, non sans malice, je l'ai peinte en doré pour qu'elle lui plaise, pour que ce soit plus sympathique". De la porte d'or à la cage dorée, il n'y a parfois qu'un pas.
Turn old metal into Remarkable Upcycled Metal Sculptures! Get inspired!
He completely left his business and started creating metal sculptures
three years ago. Now his pieces are in different government buildings,
hotels, and several other private places in Spain, Belgium, Netherlands,
and France. His work has also caught the attention of some Spanish newspapers.
For 44 years he had nothing to do with art, never even been in a
gallery, and wasn’t even interested in art. Then he found out on
accident that he had a gift of seeing forms and shapes.
Children see magic
because they look for it It’s never so easy giving a title to an article
using just one word, especially when that word brings with it such an
important meaning. But if the subject or work to which that word is
relating, is able to enclose all of its universal nature, by catching
and overcoming its limits, as well as those of the era in which it has
been conceived, and then projecting itself far beyond, to the infinite… On the occasion of the Burning Man 2015, an annual
art event taking place over eight days in the Black Rock desert, Nevada,
since 1986, the Ukrainian sculptor, blacksmith and designer Alexander
Milov made Love, two metal rectangles figures of a man and
woman, which enchanted the viewers of that edition — and are continuing
to do so. They sit back to back. The woman is hunched over in pain in
the pose of an embryo, and the man is tormented by thoughts. But inside
the giants are two small children, a boy and girl. They stretch out
their hands to each other. The entire structure is 18 meters long, 5.5
meters wide and 7.5 meters high. And it’s already on its way to the
desert. Alexander explained that his work demonstrates a
conflict between a man and a woman as well as the outer and inner
expression of human nature: “The figures of the protagonists are made in
the form of big metal cages, where their inner selves are captivated.
Their inner selves are executed in the form of transparent children, who
are holding out their hands through the grating. As it’s getting dark —
night falls — the children chart to shine. This shining is a symbol of
purity and sincerity that brings people together and gives a chance of
making up when the dark time arrives.” Ever since 1999, the artist had dreamed of
travelling to the Nevada desert to attend the famous Burning Man art
festival. And although the festival is a non-commercial, and even
anti-commercial event, a feast of the spirit of freedom and imagination,
entrance is strictly by ticket only, which cost from $400 to $1000. You
can buy tickets online, but Alexander didn’t manage to do so. But he
did submit an application to take part in the festival, drawing a sketch
of a sculpture, and for the first time in 30 years Ukraine received a
Burning Man grant. “Now is a time of conflict not just for the country,
but for the world. Everyone is arguing. What are these arguments about?
The old loans of trust, which people gave to each other and were not
justified. Everyone is now trying to get everything back, and come into
conflict. And the figures — the male and female elements — are great
symbols. Although this is also a direct interpretation of the state of
affairs in my family, for example“. burningman.org