En parallèle de son exposition new-yorkaise "Good Fences
Make Good Neighbors", Ai Weiwei mettra en vente sur eBay deux œuvres sur
le même thème au profit du Public Art Fund.
Dans l'exposition, Ai Weiwei utilise les barrières de sécurité comme
symbole de la crise internationale des réfugiés. Du 12 octobre au mois
de février, cet événement présentera une série d'installations et
diverses œuvres dans plus de 300 sites de la ville de New York et ses
cinq quartiers.
Ai Weiwei soutient cette exposition avec une vente aux enchères d'œuvres
sur eBay au profit du Public Art Fund, qui présente "Good Fences Make
Good Neighbors" comme l'apogée de cette année marquée par son 40e
anniversaire.
Du 17 au 27 octobre, deux œuvres d'Ai Weiwei seront mises en vente. La
première intitulée "Odyssey", un tirage de 24" x36" qui dépeint la crise
des réfugiés dans le style des frises gréco-romaines. Cette œuvre sera
mise à prix à 100 dollars. La seconde, intitulée "Artist's Hand", n'est
autre qu'un moulage de la main de l'artiste qui rappelle la série "Study
of Perspective" de Weiwei, dans laquelle il avait photographié de
grands monuments auxquels il faisait un doigt d'honneur, signe de son
rejet de l'autorité et de l'oppression et pour signifier son soutien à
l'expression individuelle. Les deux œuvres seront proposées en quantité limitée sur eBay.
La rétrospective “Ai Weiwei. D’ailleurs c’est toujours les autres”
expose 42 oeuvres du plus grand artiste chinois contemporain dans cinq
musées de Lausanne.
Pour ses 60 ans, Ai Weiwei s'est fait offrir un palais, et cinq
musées. Pas moins ! Le géant chinois de l'art contemporain inaugurait,
le 20 septembre dernier, la rétrospective qui lui est consacrée
au Palais de Rumine à Lausanne, majestueux édifice néo-florentin qui
regroupe en son sein les musées cantonaux des Beaux-Arts (mcb-a), de
zoologie, d'archéologie et d'histoire, le musée monétaire et le musée de
géologie. Sans oublier une partie de la bibliothèque universitaire.
Offrir ? Littéralement. Son ami de longue date et directeur depuis 2007 du mcb-a Bernard Fibicher l’a convié à « parasiter »
l’établissement en y installant au fil des salles quarante-deux de ses
oeuvres parfois gigantesques, à l’image de ce dragon cerf-volant aux
couleurs flamboyantes qui surplombe le musée de zoologie, trônant
au-dessus des vitrines d’oiseaux soigneusement alignés. « C’est la première fois que je mélange autant mon travail à d’autres pratiques et c’est très excitant, confessait Ai Weiwei lors de la conférence de presse qui accompagnait sa venue. Pour moi, le musée a besoin de quelques touches pour mieux donner à voir ce qui existe ».
Et pour ménager quelques surprises dérangeantes, comme ces trois Ai
Weiwei géants. A savoir, un tryptique photographique en noir et blanc
représentant l’artiste. Sur le premier panneau, il tient une
urne vieille de plusieurs millénaires, issue de la dynastie chinoise des
Han. Sur le deuxième il la lâche. Et sur le dernier, elle est brisée.
Triple symbole : ce geste signifie à la fois le besoin de se libérer
d’un passé devenu trop encombrant. Il fait aussi référence à deux
épisodes de destruction massive du patrimoine culturel chinois : la
Révolution culturelle de Mao Zedong (1966-68) et le
virage néo-libéral de Deng Xiaoping qui, de retour sur la scène
politique chinoise dans les années 90, incita les Chinois à s’enrichir.
Quoi de plus étonnant aussi que de découvrir non loin, posé au milieu de
pierres anciennes un smartphone en jade noir, roche semi-précieuse qui
longtemps, symbolisa en Chine le pouvoir absolu de l’Empereur.
« Transfigurés » par la présence de ces oeuvres inédites, les cinq
musées redeviennent des espaces politiques où s’exprime la pensée
critique et militante d’Ai Weiwei. Au musée monétaire, on reconnaît
ainsi les treize clichés de la série Exchange, réalisés en 1998
place Saint-Marc à Venise, où l’« artiviste » s’emploie à changer 100
dollars US dans une première monnaie, avant de re-changer la somme
obtenue dans une autre devise, et ainsi de suite... jusqu’à ce qu’il n’y
ait plus assez d’argent pour permettre le change. A la bibliothèque,
on (re)découvre The Black Cover Book, The White Cover Book et The Grey Cover Book.
Ces trois ouvrages (aux couvertures noire, blanche et grise) édités par
Weiwei et publiés en 1994, 95 et 97, mêlaient des reproductions
d’oeuvres de Marcel Duchamp, Jeff Koons, Andy Warhol, Jasper Johns, des
critiques d’art et textes d’historiens de l’art, ou encore des projets
d’artistes chinois. Distribués sous le manteau en Chine, ils
étaient considérés comme dangereux, car ils introduisaient un discours
critique sur l’art, faisant découvrir des territoires artistiques jusque
là inexplorés par la société chinoise.
Et même dans les couloirs du palais, l’artiste a glissé une oeuvre-choc : Tyre
(pneu), une fausse bouée que l’on imagine en plastique léger et
flottant (elle est fait en marbre), hommage aux milliers de réfugiés qui
prennent la mer pour tenter de rallier la Grèce au péril de leurs vies.
Observateur privivilégié de cette situation, il a un temps, installé
son studio artistique sur l’île de Lesbos. « La crise a commencé là-bas, rappelle Ai Weiwei, lui-même fils de réfugié et aujourd’hui exilé à Berlin. Très vite, nous avons déménagé en Turquie, puis dans au moins vingt endroits différents ».
Le parcours redevient classique au musée des Beaux-Arts, où la Corbeille de vélo avec fleurs en porcelaine
ouvre l’exposition. Elle rappelle que Weiwei a été arrêté à Pékin le 3
avril 2011 puis emprisonné 81 jours durant avant d’être libéré sous
caution – mais privé de passeport – jusqu’en 2015. « Pendant son
internement, il faisait déposer quotidiennement des bouquets de fleurs
fraîches dans un panier à vélo situé devant son atelier à Beijing, explique Bernard Fibicher, pour rappeler qu’il était toujours vivant ».
On retrouve aussi ici les grands succès de l’artiste, depuis les
photos de doigts d’honneur réalisés devant des sites emblématiques du
pouvoir ou de la culture (le Colisée, la Tour Eiffel, la Maison
Blanche...) aux inoubliables Graines de tournesol en porcelaine
peintes à la main par 1 500 artisans chinois et dont 13 tonnes sont ici
disposées au sol, comme autant d’individus qui, rassemblés, incarnent
l’humanité entière. Au passage, on notera les ornements du papier peint
bariolé de l’une des salles, qui comporte une référence à Duchamp, idole
de Weiwei : l'oeil bien affuté distinguera les deux « nus » dans les
reflets des caméras ; l'un d'eux est un détail érotique d’Étant donnés : 1° la chute d’eau 2° le gaz d’éclairage…, oeuvre élaborée en secret par Duchamp entre 1946 et 1966. Weiwei a par ailleurs tronqué l’épitaphe « D’ailleurs c’est toujours les autres qui meurent » pour nommer l'exposition.
L’usage de matériaux nobles (jade, porcelaine, marbre, bois de huali,
soie) rappelle que Weiwei n’est pas qu’un homme d’affaires devenu
expert en communication, comme l’affirment ses détracteurs. Il demeure
un architecte et artiste attaché à l’artisanat traditionnel de son pays,
qu’il continue de faire vivre dans ses studios de Berlin (il y est
exilé depuis deux ans avec sa compagne et son fils) et de Beijing (par
ses employés). Il travaille avec les meilleurs artisans, se définissant
lui-même comme un un potentiel « pont entre passé et futur ».
A l'issue de cette rétrospective, le musée des Beaux-Arts fermera ses
portes pour ne les rouvrir qu’à partir de 2019 dans un complexe en
cours de construction au pied de la gare Lausanne. « La fin d'un cycle »,
lâche Bernard Fibicher, songeant à la petite exposition qu'il avait
organisée en 2004 à la Kunsthalle de Berne (il en était alors le
directeur). Il y avait invité un artiste chinois méconnu du grand
public : un certain Ai Weiwei...
L'artiste chinois Ai Weiwei inaugure à New York sa dernière
exposition monumentale. Intitulée "Les bonnes frontières font les bons
voisins", elle entend rendre hommage aux sort des migrants dans une
Amérique qui, depuis l'élection de Trump, n'a de cesse de dresser des
barrières.
‘’Donne-moi tes pauvres, tes exténués / Tes masses innombrables aspirant à vivre libres, / [...] Je dresse ma lumière au-dessus de la porte d’or !’’. Gravé
sur le socle de la statue de la Liberté, les vers d'Emma Lazarus
accueillent depuis 1903 le voyageur entrant dans le port de New York.
C'est peu dire qu'en choisissant la ville pour sa dernière
exposition, l'artiste chinois Ai Weiwei a fait le choix du symbole.
Intitulée Good Fences Make Good Neighbors, dicton anglais
signifiant "Les bonnes barrières font les bons voisins", l'exposition se
compose de 200 installations monumentales, inspirées par la crise
migratoire actuelle. Disséminés dans toute la ville, cages, grillages et
murs se voient déformés, distordus, pour symboliser l'ouverture des
frontières. A Harlem, ce sont les photographies grands formats
d'immigrés new-yorkais qui s'affichent sur les arrêts de bus. Inaugurée
jeudi 12 octobre 2017, l'exposition doit rester en place jusqu'au 11
février 2018, dans une ville qui reste majoritairement favorable à
l'accueil des immigrants, en opposition à la politique menée par le
président Donald Trump. Monumental
A 61 ans, l'ancien dissident chinois, qui fait actuellement l'objet
d'une rétrospective simultanée dans pas moins de cinq musées de
Lausanne, peut se targuer d'une influence grandissante, tant comme
artiste que comme activiste. Comme l'indiquait en 2011 le magazine Art Review en le désignant comme la figure la plus puissante de l'art contemporain : “Son militantisme a rappelé comment l'art peut atteindre un large public et se connecter au monde réel".
C'est que l'artiste chinois a toujours eu la folie des grandeurs. Et
n'en est pas à son coup d'essai dans la mise en lumière de la cause des
réfugiés. Dès 2015, il se rend sur l'île grecque de Lesbos, dans
l'intention de documenter le quotidien des migrants et réfugiés qui y
transitent. En résulte une série de clichés diffusées sur son compte
Instagram, dont un fera polémique
: celui où il reproduit la photographie tristement célèbre d'un petit
garçon syrien, Aylan, échoué face contre terre sur une plage
méditerranéenne.
Ai Weiwei n'en poursuit pas moins ses actions. En 2016, l'artiste rend hommage aux milliers de réfugiés qui meurent en mer avec Tyre (pneu), une fausse bouée de marbre noir d'apparence pourtant si légère, puis avec l'installation Soleil levant,
qui consiste à ensevelir une plage à Lesbos, un musée à Copenhague,
puis un théâtre à Berlin, sous des gilets de sauvetages récupérés sur
les plages grecques. A chaque fois, le même entassement noir et orange,
comme une irruption du drame. Dernière création en date, Human Flow, documentaire consacré à la crise migratoire est sorti au début de l'année 2017. "Tous les murs sont ridicules"
Avec Good Fences, Ai Weiwei entend cette fois pousser un cri
d'alarme contre la tendance au repli sur soi et à la xénophobie qui
caractérisent l'Amérique de Donald Trump. Lui qui a vécu à New York de
1981 à 1993 s'est souvenu lors de son discours d'inauguration d'une "ville où l'on ne se sent jamais étranger".
Et a fustigé la politique américaine actuelle en revenant sur le projet
de renforcer le mur frontalier séparant les États-Unis du Mexique.
Organisée par l'association new-yorkaise The Public Art Fund
et soutenue par les autorités municipales, l'exposition a suscité des
réactions plutôt enthousiastes, dans une ville encore très attaché à sa
tradition d'accueil. Le seul bémol est venue de l'association de
quartier du Washington Square Park, au motif que l'installation d'une
œuvre sous la Grande Arche risquait d'empêcher le traditionnel
accrochage des décorations de Noël... Une bien faible opposition pour
une exposition qui, en dépit de son thème, promet d'être consensuelle.
Ai Weiwei n'a toutefois pas renoncé à son goût pour la provocation.
Œuvre phare de l'exposition, une grande cage circulaire, d'un doré
flamboyant qui tire sur le orange, se dresse à proximité de la Trump
Tower. Comme un pied de nez, voire un doigt d'honneur. "Le président Trump y est le bienvenu, a déclaré l'artiste, avant d'ajouter, non sans malice, je l'ai peinte en doré pour qu'elle lui plaise, pour que ce soit plus sympathique". De la porte d'or à la cage dorée, il n'y a parfois qu'un pas.
Turn old metal into Remarkable Upcycled Metal Sculptures! Get inspired!
He completely left his business and started creating metal sculptures
three years ago. Now his pieces are in different government buildings,
hotels, and several other private places in Spain, Belgium, Netherlands,
and France. His work has also caught the attention of some Spanish newspapers.
For 44 years he had nothing to do with art, never even been in a
gallery, and wasn’t even interested in art. Then he found out on
accident that he had a gift of seeing forms and shapes.
Children see magic
because they look for it It’s never so easy giving a title to an article
using just one word, especially when that word brings with it such an
important meaning. But if the subject or work to which that word is
relating, is able to enclose all of its universal nature, by catching
and overcoming its limits, as well as those of the era in which it has
been conceived, and then projecting itself far beyond, to the infinite… On the occasion of the Burning Man 2015, an annual
art event taking place over eight days in the Black Rock desert, Nevada,
since 1986, the Ukrainian sculptor, blacksmith and designer Alexander
Milov made Love, two metal rectangles figures of a man and
woman, which enchanted the viewers of that edition — and are continuing
to do so. They sit back to back. The woman is hunched over in pain in
the pose of an embryo, and the man is tormented by thoughts. But inside
the giants are two small children, a boy and girl. They stretch out
their hands to each other. The entire structure is 18 meters long, 5.5
meters wide and 7.5 meters high. And it’s already on its way to the
desert. Alexander explained that his work demonstrates a
conflict between a man and a woman as well as the outer and inner
expression of human nature: “The figures of the protagonists are made in
the form of big metal cages, where their inner selves are captivated.
Their inner selves are executed in the form of transparent children, who
are holding out their hands through the grating. As it’s getting dark —
night falls — the children chart to shine. This shining is a symbol of
purity and sincerity that brings people together and gives a chance of
making up when the dark time arrives.” Ever since 1999, the artist had dreamed of
travelling to the Nevada desert to attend the famous Burning Man art
festival. And although the festival is a non-commercial, and even
anti-commercial event, a feast of the spirit of freedom and imagination,
entrance is strictly by ticket only, which cost from $400 to $1000. You
can buy tickets online, but Alexander didn’t manage to do so. But he
did submit an application to take part in the festival, drawing a sketch
of a sculpture, and for the first time in 30 years Ukraine received a
Burning Man grant. “Now is a time of conflict not just for the country,
but for the world. Everyone is arguing. What are these arguments about?
The old loans of trust, which people gave to each other and were not
justified. Everyone is now trying to get everything back, and come into
conflict. And the figures — the male and female elements — are great
symbols. Although this is also a direct interpretation of the state of
affairs in my family, for example“. burningman.org
Now that fall is here, cooler weather is on the way, but that doesn’t mean the season for checking out outdoor art is over. In fact, it’s just getting started at Socrates Sculpture Park in Long Island City,
Queens. Sunday marks the opening of the Socrates Annual, a yearly
round-up of up-and-coming young sculptors who work en plein air.
Formerly known as The Emerging Artist Fellowship Exhibition, this year’s
edition brings together projects by 15 artists running the gamut from a
sort of virtual fruit stand to a trailer park plot missing its mobile
home.
The show is up until March 11, and you can check out images of some of the work below.
Staff writer
By Howard Halle
Howard is the editor-at-large and chief art critic for Time Out New York. Follow him on Twitter at @HowardHalle.
Le
jeune artiste genevois dit ne chercher pas fondamentalement la
provocation avec son oeuvre. "Il y a aussi un jeu pédagogique derrière
ça. Mais je suis surpris par l'ampleur du débat qu'a suscité cette
installation sur les réseaux sociaux."
Reste que cette partie de
l'anatomie féminine est peu connue. Et les gens qui la photographient ne
savent peut-être pas comment l'aborder...
"L'avant de la sculpture se voit depuis le nord, côté bâtiment de la gare", explique Camille Pellaux, responsable du collectif Smallville, curateur de cette installation.
"Instant Pleasure" (c'est son nom) restera fixé au coeur du rond-point de la gare de Neuchâtel durant trois semaines.
Certains passants sont amusés par la création, d'autres révoltés, mais souvent l'indifférence prime, a-t-on pu constater...
Brigitte Bardot, l’icône du cinéma français, sera immortalisée par une sculpture à l’entrée de la ville de Saint-Tropez.
En 1956, Brigitte Bardot tournait à Saint-Tropez devant la caméra de Roger Vadim dans le film Et Dieu… créa la femme.
Le réalisateur, également son mari de 1952 à 1957, lui offrait là un
rôle en or qui l’éleva au rang d’icône et de sex-symbol dans les années
1960. L’actrice représentant dans le film une jeunesse libérée
sexuellement et opposée à la vieille génération. Elle y faisait
notamment tourner la tête des garçons de la ville.
Depuis ce film emblématique, l’actrice a toujours été associée à la ville de Saint-Tropez. D’autant plus, deux ans plus tard, lorsqu’elle achète sa propriété de La Madrague, qui lui inspirera la chanson éponyme en 1968.
Le lien est très fort. Quand vous dites « Saint-Tropez », les gens répondent « Brigitte Bardot ».
A déclaré le directeur de l’office de tourisme de Saint-Tropez. En
effet, pour seller à jamais ce lien qui unit l’actrice et Saint-Tropez, une statue de Brigitte Bardot a été mise à l’entrée de la ville. Il s’agit d’une reproduction créée par le dessinateur érotique italien Milo Manara, d’un cliché de 1965 où BB posait nue sur le carrelage de La Madrague.
Hier soir, au MAIF social Club à Paris, le jury a
annoncé en présence des finalistes le nom de la lauréate de la 10e
édition de ce Prix qui permet chaque année à un artiste plasticien de
réaliser une première œuvre en bronze.
Le projet lauréat Mylodon de Terre, proposé par
l’artiste Angelika Markul, donnera naissance à deux exemplaires de
sculptures en bronze, réalisé au cours du 1er semestre de l’année 2018.
Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris,
l’artiste, qui vit et travaille en France et en Pologne, a déjà reçu
différents prix et a bénéficié d’expositions au Palais de Tokyo à Paris
en 2014 ainsi qu’au CSW Zamek Ujazdowski de Varsovie en 2016. En 2017,
elle a participé à la Bienalsur à Buenos Aires ainsi qu’à l’exposition
« Sans Réserves » au Mac-Val.
Associant les faits réels et la fiction, voire la science-fiction, elle
travaille actuellement sur un nouveau projet intitulé « Tierra del
Fuego », dont fait partie sa proposition récompensée par le Prix MAIF.
Celle-ci s’inscrit dans un processus de réflexion entamé depuis plus de
dix ans par l’artiste autour des thèmes de la mémoire, des corps et des
lieux, mais également de la destruction et du cycle de la vie. Mylodon de Terre s’inspire
des mythes et légendes liés à la créature du mylodon, un animal
préhistorique découvert en Patagonie à la fin du XIXe siècle. Angelika
Markul a travaillé à partir de recherches scientifiques et
archéologiques pour créer une forme abstraite, impossible à identifier,
qui semble momifiée dans le temps.
En outre, pour célébrer la dixième année d’existence du Prix, la MAIF a
également attribué un Prix spécial du public à Thomas Waroquier, le plus
jeune finaliste de cette édition 2017 (21 ans), spécialisé dans la
sculpture en métal.
L’artiste du jour s’appelle Chemical X. Déjà réputé pour avoir
collaboré avec Banksy et Damien Hirst, cet artiste, qui a dessiné le
logo de la boîte de nuit Ministry of Sound, avait connu une petite gloire grâce à ses œuvres composées de pilules d’ecstasy, formant des motifs colorés et plutôt fun.
Comme on ne se lasse jamais des bonnes choses, cet artiste resté dans
l’anonymat fait son grand retour avec une nouvelle œuvre, qu’il a
intitulée "The Spirit of Ecstasy", nous apprend Fact Magazine.
L’œuvre joue à fond la carte de la provocation. Son panneau principal
incorpore plus de 7 000 ecstas qui entourent une mannequin
hyperréaliste, faite en fibre de verre et en silicone. La mannequin est
comme engoncée au milieu de ce cadre, qui semble former un halo.
L’artiste a refusé de dévoiler l’identité de la mannequin, ce qui a
conduit à de nombreuses spéculations. Mais un examen minutieux nous
montre qu’elle semble arborer des tatouages proches de ceux de Cara Delevingne,
comme un lion sur l’index ou le mot "bacon" sur son pied droit. Un
communiqué de presse de l’artiste nous donne un autre indice: "La mannequin et actrice britannique est fan du travail de Chemical X et collectionne déjà son travail."
On estime la valeur de cette œuvre à environ 1,14 million d’euros.
Elle sera présentée lors de la prochaine exposition de cet artiste
iconoclaste, qui aura lieu à Londres dans un endroit encore tenu secret.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à suivre l’artiste sur sa page Instagram.
C'est décidément la mode du
financement participatif, y compris pour les institutions. Le Musée des
Augustins à Toulouse a lancé une opération de mécénat public pour
financer l'acquisition d'une oeuvre d'un sculpteur toulousain célèbre.
Après Twiga la girafe empaillée au Muséum d'histoire naturelle, après les clarinettes de l'Orchestre du Capitole,
voilà que le Musée des Augustins demande au public un coup de pouce,
cette fois pour une sculpture en terre cuite, celle de Jean-Charles
Ledesmé, Baron de Saint-Elix (Saint-Elix-le-Château, au sud de
Toulouse). Depuis le 16 septembre et jusqu'au 12 novembre, vous pouvez
donner en cliquant sur la plateforme Comméon. Le Musée espère récupérer 20.000 euros
sur les 75.000 nécessaires. Ce portrait en terre cuite, spécialité de
la région, de près de deux mètres de haut, a été réalisé au XVIIIe
siècle, par François Lucas, célèbre sculpteur toulousain, et aujourd'hui
propriété d'un galeriste parisien.
REPORTAGE - Bénédicte Dupont (1'13'')
Les œuvres de François Lucas sont visibles un peu partout à Toulouse : dans la cathédrale St Etienne, en l'église St Pierre des Chartreux, ou le fameux bas-relief des Ponts-Jumeaux. Impossible donc pour Axel Hémery, le directeur du Musée des Augustins de laisser ce fameux Baron à Paris.
C'est une sculpture exceptionnelle, emblématique du Château de
Saint-Elix. Elle fait 1,93 mètres c'est extrêmement rare car il ne
s'agit que d'un baron, pas un souverain. Et puis il est représenté en
soldat, à pied, ce qui ne se fait plus depuis le Moyen-Âge. — Axel
Hémery, directeur du Musée
La 3ème opération du genre pour un projet culturel public à Toulouse
La Mairie a promis de rallonger son enveloppe si le financement participatif ne portait pas ses fruits. "Il
ne s'agit pas d'utiliser le crowdfunding à toutes les sauces : seules
les opérations de petite ampleur et celles qui recouvrent un aspect
identitaire toulousain peuvent être envisagées de cette façon",
commente Pierre Esplugas, élu chargé des musées à la Mairie. Fin 2015,
le financement participatif de la naturalisation de la girafe au Muséum
avait permis de récupérer 16.140 euros sur les 15.000 espérés. En tous,
167 donateurs avaient répondu à l'appel.
C'est en tous cas la seconde fois que la Ville collabore avec le site
Commeon, basé à Paris. Cette plateforme d'engagement participatif pour
tous les projets d'intérêt général créée en mai 2014, travaille pour 15 à
20% de ses projets avec la sphère publique.
Les gens ont envie de s’impliquer dans la cité. Ils nous le disent
dans les commentaires : ils ont participé car ils tiennent à tel musée,
ils veulent participer à sa pérennité, à son rayonnement. — Thérèse
Lemarchand, fondatrice de Commeon
Pour le moment en dix jours (en date du 26 septembre), près de 2.500
euros ont été récoltés grâce à une trentaine de mécènes. Les donateurs
ont jusqu'au 12 novembre, ils donnent la somme qu'ils veulent et peuvent
bénéficier d'un avantage fiscal, comme les dons aux associations : 66%
du montant est déductible de l'impôt sur le revenu. Ils profiteront
aussi de contre-parties au Musée.
Du 5 octobre au 5 décembre à la cathédrale de Chartres : Exposition de Claude KLIMSZA
Claude KLIMSZA, artiste roubaisien, fonda avec son épouse la
librairie œcuménique "le Cep" qu’ils animèrent durant 22 ans. Depuis
2003 il se consacre avec passion à la sculpture contemporaine engagée.
De nombreuses expositions émaillent son parcours artistique. Encouragé
par les très bonnes réactions du public, il a déjà exposé dans les
cathédrales de Bruxelles, Bruges, Liège, Tournai, Amiens, Lille, Rouen…
Claude Klimsza est un artiste profondément inspiré par l’Évangile.
Ses créations sont des témoignages vivants du message évangélique, elles
portent la marque du Christ. La force de son art rend sensible la
perception du mystère chrétien, son art parle directement. Il rejoint
les questions et les espérances des hommes et des femmes qui rentrent
dans une cathédrale pour se laisser envahir par la puissance de la
beauté rendue visible par la médiation artistique. Situées comme des
repères sur un chemin de pèlerinage, les œuvres de C. Klimsza
contribuent à guider les marcheurs/visiteurs vers l’essentiel du message
chrétien.
Claude Klimsza sculpte l’Évangile dans tous les matériaux qu’il
touche. Parfois des bois de qualité, de l’acier, du bronze, parfois des
matériaux beaucoup plus modestes, des fils de fer, des photos, des
morceaux de verres, des papiers… Tout est bon pour laisser l’Esprit de
fraternité transformer les opacités en lumière, les résistances en
liberté, les insignifiances en message d’amour.
Par sa grande maîtrise des techniques de sculpture, de façonnage, de
tissage, le moindre matériau est travaillé jusqu’à exprimer, comme un
fruit qu’on presse, une vision pleine d’humour et d’humanité. Au fil des
œuvres exposées dans la cathédrale de Chartres du 5 octobre au 5
décembre 2017, c’est l’humanité qui se raconte dans son désir de
tendresse. Ici un cœur ouvert dans la masse d’un bois, là une vitre
cassée, ici un abattement transformé en élan joyeux, là une forme évidée
en attente de plénitude, ici un verre coloré et lumineux pour la devise
républicaine, là un bois brûlé confronté à un bois vert, ici une
échelle pour s’élever, là un arbre qui prend racine dans le ciel… Autant
d’œuvres immédiatement compréhensibles tant la forme est parlante.
Une des originalités de l’exposition est de mettre les œuvres de
Claude Klimsza en résonnance avec les vitraux du Moyen-Âge. Ce sont
finalement d’un siècle à l’autre les mêmes thématiques qui se racontent.
La force du geste de Claude Klimsza est de raviver la vigueur de la
parole des origines du christianisme. Chaque œuvre fait écho au vitrail
qui lui est proche. La charité de saint Martin et l’invitation de l’abbé
Pierre à avoir chez soi un carreau cassé pour laisser l’extérieur nous
toucher, Marie Madeleine et la joie de l’annonce de la résurrection, la
gloire de Marie par son humilité extrême, le samaritain et la
miséricorde du cœur ouvert, la rencontre du Très haut dans l’abaissement
du Très Bas, la coupe vide de Cana et son remplissage par la grâce de
l’amour…
Le geste créateur de Claude Klimsza ravive les couleurs et les
contenus des vitraux médiévaux en excitant notre regard, en le
surprenant, en le déroutant, en le guidant finalement vers l’essentiel :
l’amour à partager. Un parcours original est proposé qui combine les
créations artistiques d’hier et d’aujourd’hui, avec la conviction que
c’est toujours le même message urgent qu’il faut communiquer : un
message de fraternité brûlante, enracinée dans les Écritures et
actualisé dans le concret de la vie actuelle.
Chacun pourra aller d’une époque à l’autre en laissant les
associations se faire et se défaire et en laissant les échos se propager
dans la cathédrale. En dernière instance il revient au visiteur/pèlerin
d’entendre, de sentir, de goûter, de toucher les œuvres d’époques
différentes pour s’en nourrir. De vitrail en vitrail, d’œuvre en œuvre,
une belle fraternité devient réalité, on la sent, la voit… c’est pure
joie et prière.
La
sculpture-habitacle, qui aurait pu s’installer dans les jardins des
Tuileries à Paris dans le cadre de la Foire d’art contemporain, a été
retoquée pour son évocation explicite d’un acte sexuel.
LE MONDE
|
• Mis à jour le
|
Par Roxana Azimi
Le Domestikator de la coopérative néerlandaise Atelier Van Lieshout aurait pu être
un des temps forts du parcours hors les murs organisé par la Foire
internationale d’art contemporain (FIAC) dans les jardins des Tuileries à
Paris.
« Aurait pu », car cette sculpture-habitacle de 12 mètres de hauteur,
présentée par la galerie Carpenters Workshop, vient d’être refusée par
la direction du Louvre, qui régit les jardins. En cause, son caractère
sexuel : l’œuvre évoque un couple en position de levrette. De manière
stylisée certes, façon Lego, mais néanmoins explicite.
Cet objet hybride, à mi-chemin entre l’art et l’architecture, a été initialement érigé en 2015 à Bochum, en Allemagne, dans le cadre de la Ruhrtriennale. Elle y est toujours visible, sans que personne y trouve rien à redire. Une autre sculpture de l’artiste au titre sans équivoque, Bar rectum, avait aussi été installée en 2005 sur la Messeplatz pendant la Foire de Bâle sans susciter la moindre controverse. La France
serait-elle plus frileuse que ses voisins nordiques ? En 1998,
l’exposition « Le Bon, la Brute et le Truand » de Joop Van Lieshout
avait déjà été interdite par la mairie de Rabastens, dans le Tarn. Lors
de l’exposition « Sportopia », au Rectangle à Lyon en 2002, les dessins ouvertement sexuels de Lieshout avaient aussi fait polémique.
Puisant dans les pulsions humaines parfois les plus sombres, le travail de l’artiste néerlandais est indéniablement dérangeant. Pour autant, ce dernier se défend de toute provocation gratuite. « Il n’y a rien de bestial dans le Domestikator, insiste-t-il. Mon propos, c’est comment les hommes domestiquent la planète, comment ils peuvent aussi l’améliorer. »
« Une vision trop brutale qui risque d’être mal perçue »
Sauf que le Louvre a encore en mémoire l’affaire du « plug anal » de Paul McCarthy, sculpture vandalisée puis retirée de la place Vendôme en 2014. « Le choix des œuvres exposées dans le jardin des Tuileries dans le cadre de la FIAC se fait lors de trois commissions [Louvre et FIAC], où est discuté l’intérêt de les présenter dans ce cadre et à proximité des collections du Louvre. L’œuvre Domestikator a été présentée après ces commissions, ne permettant pas d’en discuter la présentation dans le jardin collégialement », se justifie-t-on au Louvre.
Dans un courrier adressé à la FIAC le 26 septembre, le président du
Louvre, Jean-Luc Martinez, motive toutefois son refus en indiquant que
« des légendes sur Internet circulent et attribuent à cette œuvre une
vision trop brutale qui risque d’être mal perçue par notre public
traditionnel du jardin des Tuileries ». Le musée redouble d’autant plus de prudence que le Domestikator devait être installé à proximité d’une aire de jeux pour enfants. « C’est de l’hypocrisie totale, objecte Joop Van Lieshout. A Bochum, des classes entières sont venues voir le Domestikator.
Les gens y ont vu quelque chose de drôle mais pas décadent. Et si des
enfants y voient quelque chose de sexuel, c’est qu’ils sont en âge de le
voir. »
D’après Julien Lombrail, codirecteur de la galerie Carpenters Workshop, la FIAC et la Ville de Paris auraient tenté de trouver un autre emplacement. « Mais c’est trop tard, regrette-t-il. L’œuvre est imposante, elle pèse 30 tonnes, et les délais trop courts. »